Ce mythe égyptien insinue quelque chose de plus que ce qu’insinue un mythe ordinaire. C’est un enseignement sacré, c’est un livre sacré, objet d’une vénération particulière, ou un texte magique possédant des vertus spéciales. Le sens de la légende d’Osiris est précisément l’évolution des âmes, leur retour au divin, leur reconstitution après le démembrement et leur complète fusion avec le divin.
Les Textes égyptiens parlant du « mythe osirien » sont peu nombreux. Il est surtout connu par le récit tardif de Plutarque.
Selon la mythologie égyptienne, Osiris fut assassiné par son frère Seth, puis ramené à la vie par l’amour de sa sœur-épouse, Isis. Ce mythe décrit les forces destructrices qui ont engendré le processus de la momification. L’amour d’Isis est le symbole de la régénération et de la promesse de la vie éternelle. Le cycle de la destruction, de la mort et de la renaissance se répétait chaque année lors de la crue annuelle du Nil, le fleuve qui fournissait les éléments indispensables à la vie et donna naissance à l’une des premières civilisations.
Notre texte est le premier d’une série de textes que nous allons proposer à nos internautes :
OSIRIS,
dieu et ancêtre du peuple égyptien (au même titre qu’Orphée pour les
grecs), surnommé « Kem Our » (le Grand Noir) dans les plus anciens
textes sacrés de Kémèt (l’Égypte antique) fut un souverain parfait
(surnommé aussi "Ounn-néfèr" , c’est-à-dire "l’être perpétuellement
bon").
OSIRIS
arracha les Kamits à leur existence de privations et de bêtes sauvages,
leur fit connaître les fruits de la terre, leur donna des lois et leur
apprit à respecter les dieux. Plus tard, il parcourut la terre entière
pour la civiliser. Il eut très rarement besoin de faire usage de la
force des armes, et ce fut le plus souvent par la persuasion, par la
raison, parfois aussi en les charmant par des chants et par toutes les
ressources de la musique, qu’il attira vers lui le plus grand nombre
d’hommes.
SETH,
son frère, jaloux de lui, décida de l’assassiner. Ayant pris en secret
la longueur exacte du corps d’Osiris, Seth, fit construire, d’après
cette mesure, un coffre, superbe et remarquablement décoré, et ordonna
qu’on l’apportât au milieu d’un festin. A la vue de ce coffre, tous les
convives furent étonnés et ravis. Seth promis alors, en plaisantant,
qu’il en ferait présent à celui qui, en s’y couchant, le remplirait
exactement. Les uns après les autres, tous les convives l’essayèrent,
mais aucun d’eux ne le trouva à sa taille. Enfin, Osiris y entra et s’y
étendit de tout son long. Au même instant, tous les convives
s’élancèrent pour fermer le couvercle. Les uns l’assujettirent
extérieurement avec des clous, les autres le scellèrent avec du plomb
fondu. L’opération terminée, le coffre fut porté sur le fleuve, et on
le fit descendre jusque dans la mer par la bouche Tanitique appelée
Maudite.
ISIS,
informée de la mort de son mari et frère, se coupa une boucle de ses
cheveux dans le lieu même où elle avait apprit ce malheur. Elle se
couvrit d’un vêtement de deuil. Isis, la Déesse, erra de tous les
côtés, alla partout, en proie à la plus grande angoisse et jamais ne
s’approcha de personne sans lui adresser la parole.
ISIS,
bientôt, fut avisée que le coffre soulevé par la mer, avait été apporté
sur le territoire de Byblos, et que le flot l’avait fait aborder
doucement au pied d’un tamaris. Or ce Tamaris, s’étant en peu de temps
très magnifiquement développé, et ayant grandement activé sa
croissance, étreignit ce coffre, poussa autour de lui et le cacha à
l’intérieur de son bois. Le roi du pays, émerveillé par le
développement de cet arbuste, ordonna de couper le tronc qui contenait
ce coffre invisible, et d’en faire une colonne pour soutenir son palais.
ISIS,
instruite de ce fait, dit-on, par un vent divin de renommée, se rendit
à Byblos. Elle s’assit, effondrée et pleurante, auprès d’une fontaine,
et n’adressa la parole à personne. Mais, quand vinrent à passer les
servantes de la reine, elle les salua, les entretint avec
bienveillance, s’offrit à tresser leurs cheveux et à imprégner tout
leur corps de l’admirable odeur qui se dégageait de sa propre personne.
Quand la reine revit ces jeunes servantes, elle tomba tout aussitôt
dans le désir de savoir quelle était l’étrangère, grâce à qui leurs
cheveux et leurs corps répandaient un parfum d’ambroisie. Ce fut ainsi
qu’elle l’envoya chercher, qu’elle fit d’elle son amie la plus intime,
et qu’elle la chargea d’être la nourrice de son petit enfant.
ISIS,
pour allaiter l’enfant, au lieu du sein, lui mettait le doigt dans la
bouche. Durant la nuit, elle brûlait ce qu’il y avait de mortel en son
corps. On dit aussi qu’Isis devenait parfois une hirondelle, et qu’elle
volait en gémissant tout autour de la colonne qui soutenait le toit.
Cela dura jusqu’à ce que la reine, s’étant prise un jour à épier la
Déesse et à pousser de grands cris en la voyant brûler son petit
enfant, ravit à ce dernier le privilège de l’immortalité. Isis, alors
se fit voir en Déesse et demanda la colonne qui supportait le toit.
Sans aucune peine, elle dégagea ce tronc de tamaris et le coupa ; puis,
l’ayant enveloppé dans une fine toile, elle l’oignit d’essence parfumée
et le confia aux mains du roi et de la reine. Déposé dans le temple
d’Isis, ce morceau était pour les habitants de Byblos un objet de
vénération (selon Plutarque).
ISIS
la Déesse, quand elle eut ainsi retrouvé le cercueil, elle se jeta sur
lui et poussa des gémissements si aigu, que le plus jeune des fils du
roi en devint comme mort. Secondée par l’aîné, elle plaça le cercueil
sur un navire et le ramena.
ISIS,
au premier endroit désert qu’elle trouva, et quand elle se crut
absolument seule, ouvrit le coffre. Elle appliqua son visage sur le
visage d’Osiris, l’embrassa et pleura.
ISIS,
avant de se mettre en route pour se rendre auprès de son fils HORUS,
qui était élevé à Bouto, avait déposé le coffre où était Osiris, dans
un endroit retiré. Mais Seth, une nuit qu’il chassait au clair de lune,
le trouva, reconnu le corps, le coupa en quatorze morceaux, et les
dispersa de tous côtés. Informée de ce qui s’était passé, Isis se mit à
leur recherche, monta sur une barque faite de papyrus et parcourut les
marais. De là provient aussi que plusieurs tombeaux passent pour être
en Égypte la sépulture d’Osiris, car Isis, dit-on, élevait un tombeau
chaque fois qu’elle découvrait un tronçon du cadavre. Certains auteurs
pourtant n’admettent pas cette légende. Selon eux, Isis fit des images
de ce qu’elle retrouva, et elle les donna successivement à chaque
ville, comme si elle eût donné le corps entier. Elle voulait ainsi
qu’Osiris reçût le plus d’honneurs possible, et que Seth, s’il venait à
l’emporter sur Horus, fût, dans sa recherche du vrai tombeau d’Osiris,
égaré et trompé par la diversité de tout ce qu’on pourrait lui dire ou
lui montrer. La seule partie du corps d’Osiris qu’Isis ne parvint pas à
trouver, ce fut le membre viril (le pénis). Aussitôt arraché, Typhon
l’avait en effet jeté dans le fleuve et le lépidote, le pagre et
l’oxyrrynque l’avaient mangé. Pour remplacer ce membre Isis en fit une
imitation, et la Déesse consacra ainsi le Phalos dont les égyptiens
anciens célébraient la fête.
ISIS
recouvra tous les lambeaux de chair d’Osiris, à l’exception d’un seul
que l’oxyrrinque avait dévoré gloutonnement, les rajusta avec l’aide de
sa sœur NEPHTYS, de son fils HORUS, d’ANUBIS et de THOT (Djéhouty), les
embauma et changea cet amas de débris en une momie impérissable capable
de supporter éternellement l’âme du dieu.
DJEHOUTY (Thot), Isis et Horus infusèrent aux opérations d’Anubis une force nouvelle par leurs opérations magiques.
Sur ordre des autorités françaises, les « tirailleurs sénégalais », du camp militaire de Thiaroye, sont massacrés pendant la nuit (le 1er décembre 1944, à 3 heures du matin) par l’armée française, parce qu’ils réclamaient leur solde !
La dette de la France :
Si la France a pu avoir un vaste empire colonial, c’est grâce en grande partie aux « tirailleurs sénégalais ». La participation des « tirailleurs sénégalais » a été déterminante aussi dans l’issue des deux guerres mondiales. L’Afrique fut le cœur de l’armée de libération de la France. C’est en effet sur le sol africain que l’on trouve la plus grande partie de l’Armée française de libération. C’est en Afrique que s’est joué l’essentiel du destin de la France.
Si le premier bataillon des « tirailleurs sénégalais » a été formé à Saint-Louis (au Sénégal), la majorité des soldats ne sont pas originaires du Sénégal. On y trouve des originaires du Sénégal mais aussi du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, de la République Centrafricaine, etc. Dans son excellent livre sur les « tirailleurs sénégalais » ( La France et ses tirailleurs, éditions Duboiris, 2003) Charles Onana, que j’ai eu l’occasion de rencontrer une fois lors d’une présentation de livres dans une mairie à Paris, rappelle que la France utilisait quelquefois des méthodes barbares pour enrôler les Africains. Il cite le témoignage d’Ateba Yene : « Dans les villages, la mission ambulante de mobilisation forcée faisait rage. Les indigènes à la carrure d’athlète étaient ramassés et attachés par une corde autour des reins avec comme lieu de destination ad patres, la boucherie nazie. Les missionnaires catholiques, eux aussi, jouèrent un rôle très important et ne furent pas inactifs. L’évêque français, Monseigneur Graffin, en 1941, avec la connivence d’un administrateur cerbère nommé Salin, organisa une rafle ignominieuse au sortir d’une grand-messe à la mission catholique de Mvolyé, la seule église qui accueillait tous les fidèles de Yaoundé. Ce dimanche-là, c’était comme par hasard, l’évangile du bon serviteur. A la sortie de la messe, l’église était cernée par un cordon de soldats mitraillettes aux poings. Alors que ces fidèles venaient béatement d’honorer le seigneur, ils furent embarqués sans ménagement dans des camions militaires... » Monsieur Amadou Mahtar M’Bow, ancien directeur général de l’UNESCO, constate : « L’incorporation des « tirailleurs sénégalais » se faisait ainsi, du moins en ces temps-là, selon des méthodes qui s’apparentaient à celles utilisées dans le recrutement de la main d’œuvre destinée au travail forcé auquel étaient soumis les indigènes, sujets français ».
Pourtant, comme le dit si bien Charles Onana : « Dans l’histoire de la deuxième guerre mondiale, l’histoire des « tirailleurs sénégalais » n’existe pas. Absente des manuels scolaires, écartée des grandes commémorations nationales, invisible dans le répertoire des monuments de la capitale française, rien ou presque rien ne témoigne de la présence déterminante de l’Afrique dans la libération de la France...Nous avons donc décidé de fouiller pour savoir et faire savoir ce que tous les livres d’histoire dissimulent aux enfants de France et d’Afrique : le rôle et l’action des « tirailleurs sénégalais » » Comme dans de nombreux domaines, la France a encore fait le choix de la falsification historique.
C’est en Afrique que de Gaulle, le chef de la France Libre, organise la résistance, « seulement un nombre très limité de Français ont accepté de rejoindre le général de Gaulle au début de la résistance. L’homme du 18 juin, a fini par trouver, malgré le peu de soutien de ses compatriotes, l’enthousiasme et la disponibilité chez les Africains pour continuer le combat ». Alors que des personnalités blanches comme le maréchal Pétain, l’amiral Darlan, le ministre Laval, le haut commissaire Boisson, le général Husson, l’amiral Platon, sont les complices des crimes nazis, une personnalité noire accorde son soutien à de Gaulle. Il s’agit du gouverneur Félix Eboué.
Des « Tirailleurs sénégalais » détestés par les Nazis :
Il est clair pour les Nazis que les « tirailleurs sénégalais » sont des singes. Pour les Boches, les Nègres souillent l’armée française. Les Allemands sont fous de rage car ils ne s’attendaient pas à trouver une grande résistances chez les Noirs. La haine, qu’ils ont pour les Noirs, va les pousser à commettre d’horrible crime. Citons trois cas :
Le premier cas est celui de Chasselay, un village situé à 30 km de la ville de Lyon. Une vingtaine de Blancs d’encadrement et environ 180 à 200 tirailleurs sénégalais, après un dernier combat, sont encerclé par les Allemands. Les Nazis ont le dessus et ceux qui défendent la France sont faits prisonniers. Puis les Boches exécutent à la mitraillettes tous les Noirs et laissent la vie sauve aux Blancs.
Le deuxième cas est celui d’un noir, le capitaine N’Tchoréré, assassiné par balles à bout portant par les nazis alors qu’il demandait, en qualité d’officier français, à être traité avec le respect dû à son grade.
Le troisième cas est celui de Jean Moulin, un des héros de la résistance. Alors que des malheureux individus sont victimes des bombardements nazis, les Allemands décident de rejeter la responsabilité sur les Noirs. Ils veulent que Jean Moulin, à l’époque Préfet, reconnaisse en signant le protocole : « des femmes et des enfants Français...ont été massacrés après avoir été violés. Ce sont vos troupes noires qui ont commis ces crimes dont la France portera la honte ». La réponse de Jean Moulin est sans ambiguïté : « ils (nos tirailleurs) sont incapables de commettre une mauvaise action contre des populations civiles et moins encore les crimes dont vous les accusez. » Jean Moulin sera torturé pendant sept heures mais ne signera pas ce papier. Puis il fera une tentative de suicide en se tranchant la gorge : « Je ne peux être complice de cette monstrueuse machination qui n’a pu être conçue que par des sadiques en délire ». Quel grand homme !
Des « Tirailleurs sénégalais » méprisés par la France :
Acte 1
Sur ordre des autorités françaises, les « tirailleurs sénégalais », du camp militaire de Thiaroye, sont massacrés pendant la nuit (le 1er décembre 1944, vers 3 heures du matin) par l’armée française, parce qu’ils réclamaient leur solde !
La tragédie se déroule au Sénégal. Vers la fin du mois de novembre 1944, un bataillon de 1280 tirailleurs arrive au camp de transit de Thiaroye pour être démobilisés. Il s’agit d’un retour forcé en Afrique. Ces hommes se sont battus contre les Allemands pour libérer l’Europe et en particulier la France. Certains avaient été torturés par les boches. Leur fierté d’anciens combattants fait bientôt place à la désillusion devant les promesses non tenues par la France, concernant en particulier leur pécule, les humiliations et le racisme de la hiérarchie militaire au sein de l’armée française. D’énormes discriminations apparaissent dans le paiement de solde, à cause de la couleur de la peau. Les tirailleurs se mutinent et s’emparent d’un général qui finit par promettre de régulariser la situation. Enorme mensonge ! car à peine remis en liberté, il sera donné l’ordre de massacrer les tirailleurs. Pendant la nuit (le 1er décembre 1944, vers 3 heures du matin), plusieurs unités de l’armée française, appuyées par la gendarmerie, vont massacrer ces Héros Noirs, réveillés en plein sommeil et complètement désarmés et dupés. Ils ont payé très cher leur confiance en la France. Il y a très peu de survivants et les autorités françaises vont garder le silence sur le nombre exact des tués. Des chiffres farfelus sont avancés mais « il n’y a jamais eu de commission d’enquête indépendante sur cette affaire » précise Charles Onana.
Ce journaliste d’investigation, auteur de livres sur le Rwanda et sur Bokassa, a eu l’occasion de dire dans le magazine Cité Black (numéro 36, lundi 06 septembre 2004) : « ce fut un carnage à ciel ouvert, un bain de sang préparé et exécuté par l’armée française. En 44, les tirailleurs demandent, comme les soldats français, leur solde de prisonnier de guerre. Mais les colons, aigris et frustrés de voir que ce sont des africains qui reviennent victorieux alors qu’ils sont restés trop longtemps fidèles à Pétain, ne l’entendent pas de cette oreille. Les télégrammes venant de la métropole expliquent qu’il faut restaurer le prestige du Blanc à l’égard du Noir. Ils décident de les massacrer purement et simplement pour solde de tout compte. »
Acte 2
Déjà cité, le magazine Cité Black écrit : « Malgré ces faits d’armes, aucun combattant d’Afrique n’eût l’honneur de défiler le jour de la libération sur les Champs-Élysées. Pire, tous les bataillons avaient été blanchis ! »
Acte 3
La cristallisation des pensions des « tirailleurs sénégalais » La loi de finances de 1959 « signifie en termes simples que les anciens combattants africains qui avaient lutté pour la France allaient désormais toucher une pension inférieure à celle qu’ils recevaient jusque-là. Pis, celle-ci se présenterait sous forme d’indemnités fixées à la « tête du client ». » D’autres lois viendront renforcer cette loi.
Acte 4
Le mensonge et l’ignorance sont entretenus dans nos livres d’histoire. Les Américains sont présentés comme les champions de la libération de la France, les Africains et plus généralement les Noirs (car il y avait aussi des Antillais) font figure de « lépreux » ou de « singes ».
A lire rapidement : « La France et ses tirailleurs, enquête sur les combattants de la République », Charles Onana, éditions Duboiris, 2003.